Yann Gerstberger
Zicatela Ding



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Ce projet éditorial de Yann Gerstberger, intitulé Zicatela Ding illustre parfaitement le jeu permanent que le jeune artiste opère entre une foule de références hétéroclites et agencées, allant de la culture indigène mondialisée au surf (Zicatela, le fameux spot d' Oaxaca), au street art trash. Cette sorte de fric-frac postmoderne simultané de l'indigénisme et de la culture surf s'appuie ici sur le travail photographique de Julien Goniche (solarisé et flou comme un hang over tropical), les textes de Lætitia Paviani (récits de voyages jet-lagués) et l'analyse de Lili Reynaud-Dewar qui décrit notamment le travail de Y. Gerstberger comme une "espèce de récit global, composé de sculptures aux influences troubles et d'images dérégulées". Le tout est intégré dans une conception graphique de l'atelier adulte-adulte.fr. Tous ces éléments du projets concourent à contextualiser les images des sculptures post-world de Yann Gerstberger prises lors de leur exposition ; photographies où l'on voit, par exemple, une casquette Hot-Road sur la tête du masque cérémoniel d'une tribu inexistente, ou des glacières de plage servir de socle à un monolithe. Empilement, agencement, art de la surenchère gonzo ? C'est là la chose (Ding) de Zicatela. DV

Cet ouvrage a été édité à l'occasion d'Art-o-rama 2013, salon d'art contemporain dont Yann Gerstberger était l'artiste invité.



Yann Gerstberger (1983, Fr)