Simon Boudvin
Tyndo de Thouars



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À l’est de la ville de Thouars, proche de la tour du prince de Galles, le sénéchal Louis Tyndo construit le premier corps de son hôtel particulier. Chaque siècle, s’ajoute à la grande maison de la Renaissance une aile nouvelle pour accueillir un nouvel usage : habitation, caserne, prison, école, centre socioculturel. L’ensemble est aujourd’hui rénové pour loger le Conservatoire de musiques et de danses. Le temps de cette reconversion est une occasion pour inventorier ce qui va disparaître : les traces laissées par les écolières, les ouvriers, les prisonniers, les soldats, les passants. Des bribes de phrases, des notes de chantier, des noms, des initiales, des signes inintelligibles, des figures muettes ; voilà ce que consigne ce livre. Ces traces, Simon Boudvin les photographie et les retranscrit selon les conventions épigraphiques pour composer une poésie concrète, un récit chaotique, synthèse des écrits de l’édifice. Le texte assemble ce que les usagers ont voulu laisser dans le dur. Les marques de leur passage expriment leurs humeurs, leur malaise et leur nécessité, mais aussi une part irrémissible de liberté. Elles fabriquent l’esprit des lieux.


Ce livre a été réalisé dans le cadre du 1 % artistique lié à la rénovation de l’hôtel Tyndo à Thouars et sa réhabilitation en conservatoire de musiques et de danses. Le projet de création artistique de Simon Boudvin a été financé par la Communauté de communes du Thouarsais avec le soutien financier de la Région Poitou-Charentes.



Simon Boudvin (1979, Fr)